Le conte de Bécassine et le Dragon : Un hymne à la ruse face à la force brute ?

 Le conte de Bécassine et le Dragon : Un hymne à la ruse face à la force brute ?

Dans les méandres de l’histoire vietnamienne, bercée par les chants des ancêtres, se cache une multitude de contes populaires, véritables trésors transmis de génération en génération. Parmi ces récits fascinants, « Bécassine et le Dragon » se distingue par sa simplicité désarmante et sa morale profonde. Datant du 5ème siècle, cette histoire nous transporte dans un monde où la ruse triomphe souvent de la force brute, invitant à réfléchir sur les différentes facettes du courage et de l’intelligence.

L’histoire met en scène Bécassine, une jeune fille agile et rusée, confrontée à un redoutable dragon qui terrorise son village. Ce dernier, avec ses écailles scintillantes et sa respiration de feu, représente la puissance brute et menaçante, tandis que Bécassine incarne l’intelligence et la débrouillardise. Le contraste entre les deux personnages est saisissant, créant une tension narrative captivante dès les premiers instants.

Personnage Description
Bécassine Jeune fille agile, rusée, courageuse
Le Dragon Créature puissante avec des écailles scintillantes et un souffle de feu, représentant la force brute

Le récit commence par une description du désespoir qui règne dans le village. Le dragon sévit sans merci, détruisant les récoltes et semant la peur parmi les habitants. Face à cette menace implacable, personne n’ose affronter la bête, hormis Bécassine.

Animée d’un courage rare, elle décide de mettre au point un plan pour piéger le dragon. Sa ruse consiste à utiliser la gourmandise légendaire de la créature. Elle prépare alors une offrande succulent : un énorme gâteau fourré de miel et de fruits. Le plan est audacieux, car il repose sur la confiance aveugle du dragon dans sa propre force.

Bécassine se rend alors au repaire du dragon et lui présente son offrande. Enthousiasmée par le parfum envoûtant du gâteau, la créature accepte immédiatement. Bécassine, sous prétexte de vérifier que le gâteau soit à la hauteur des attentes du dragon, s’approche discrètement derrière la bête.

C’est alors que le coup de grâce est porté : Bécassine saute sur le dos du dragon et saisit sa queue avec force. La surprise de la bête est totale. Aveuglé par son appétit insatiable, le dragon n’avait pas perçu l’astuce de la jeune fille.

Liée à la queue du dragon, Bécassine le conduit hors du village en le forçant à suivre ses mouvements. Après avoir parcouru un long chemin, elle arrive au bord d’une falaise et libère la queue du dragon. La créature se précipite dans le vide, tombant lourdement sur les rochers en contrebas.

Le village entier est soulagé de voir le dragon vaincu grâce à l’intelligence et à la ruse de Bécassine. L’histoire se termine par un hymne à la perspicacité et au courage face aux obstacles insurmontables. La petite fille devient alors une héroïne légendaire, symbolisant l’importance de l’esprit humain même face à des forces supérieures.

Mais au-delà de sa simplicité apparente, “Bécassine et le Dragon” aborde également des thèmes plus profonds. L’histoire met en lumière la fragilité du pouvoir brut, démontrant que la force seule ne suffit pas à garantir le succès. En revanche, l’intelligence, la créativité et la persévérance sont des armes bien plus redoutables.

Il est intéressant de noter que dans ce conte populaire vietnamien, le dragon n’est pas représenté comme une créature purement maléfique. Son caractère gourmand et naïf laisse entrevoir une certaine vulnérabilité. Il sert ainsi de miroir à la société vietnamienne du 5ème siècle, où l’intelligence stratégique était souvent valorisée plus que la force physique.

Enfin, le récit nous rappelle que le courage peut prendre de multiples formes. Bécassine n’a pas affronté le dragon avec des armes ou de la violence brute, mais en utilisant son esprit vif et sa ruse pour retourner la situation à son avantage. Son histoire nous encourage à toujours chercher des solutions originales face aux difficultés et à ne jamais sous-estimer le pouvoir de l’intelligence humaine.